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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 21:19

 

Cette nuit dans un rêve, j’ai teint les cheveux d’une petite femme âgée en me servant de mes propres cheveux, une partie noire et l’autre rose, un bien étrange mélange, je revois les étapes de la teinture, le petit café qu’elle me sert en souriant, et me voilà transformée en coiffeuse a domicile. Le temps de pause se termine vite, que déjà je me rince les cheveux et j’admire sur elle le résultat.Je lui demande si elle a des nouvelles d’un homme, un homme que j’aime beaucoup, elle le connaît, il est souvent venu s’occuper de son mari. Son mari est plutôt en bonne santé, pourquoi s’occuperait ’il de lui ? je me le demande.

À peine ai-je prononçais le prénom et le nom de cet homme, que mon regarde se dirige vers le haut, comme-ci je n’étais pas concernée par ma question, mais j’attends une réponse, a l’intérieur de moi c’est un déferlement qui se produit, j’entends mon sang giclé dans l’artère principale de mon poignet et le boum boum de mon cœur qui tente de sortir par le bout de mes doigts. J’imagine aussitôt l’autre question que je lui poserais, celle qui maintiendrait la conversation que je voulais à tout prix poursuivre.

Il y a un mois, j’ai envoyé un email à cet homme, je ne sais pas si le service internet a fait son travail, je n’ai eu aucune réponse. Au bout du 7 jours, je n’attendais plus de réponse.

La petite femme me regarde en souriant, je connais bien ce regard, je pourrais rester là des heures avec elle, elle me répond avec l’expression vers le haut :

— ah oui !, vous parlez de l’intellectuel, celui qui confectionne les costumes de loup.

Une réponse en moins de cinq secondes, elle vient de me dire quelque chose qui m’empêche de poser une autre question… un confectionneur de costume de loup ? C’est la première fois que j’entends cela . Elle se retourne vers son mari qui rajoute en tournant la tête vers la bibliothèque.

-ah oui !, il lit beaucoup !                                                 

Je regarde au même moment dans leur direction et sur l’étagère je vois des caisses en bois et de grosses lettres sont écrites en noir, dans une typographie noble. Ce ne sont pas des livres ! ce sont des caisses de vins !.

Alors je me mets à imaginer un homme-loup, crinière noire, les yeux couleur animal et je me demande s’il a de grandes dents…

— Vous ne buvez pas ce vin-là ?

— Non…, à vrai dire, c’est l’intellectuel qui le boit !

« Un intellectuel qui confectionne des costumes de loup en buvant du vin, chez des personnes âgées. »

Je souris bêtement à la déduction idiote que je viens de faire mentalement. Je poursuis mon rêve jusqu’au petit matin. Ce matin en me réveillant, j’ai revêtu un costume…

Je me cogne à tous les coins de mur, je ne suis pourtant pas très épaisse, je gémis, je hurle, je grogne et je ne cherche même pas mes lunettes, j’ai oublié que j’en porte, j’ai la sensation d’y voir très clair, trop. Je me brule la main avec l’eau que je fais couler en me demandant pourquoi je la fais couler, je m’aperçois au dernier moment que la cafetière délivre le café sans la tasse en dessous, je me précipite et là je reste bouche bée, je ne peux plus rien faire j’ai des paluches a la place des mains et mon cerveau bloque, mes réactions sont primitives et je fonctionne en mode sans échec. Je dois mettre…, je dois mettre…, je dois mettre…, un écho résonne dans les tréfonds de ma mémoire, qui me parait bien petite ce matin.

Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec le confectionneur de costume de loup, peut être saura’il me reconnaitre sous cette apparence trompeuse, mon ego toutefois me parait décuplé, j’ai revêtu le costume du loup, confectionné par ses soins .

Il a travaillé pendant plusieurs mois dessus, une peau aussi épaisse pour une si petite femme se n’est pas une mince affaire, il faut rajouter les sensations, une certaine légèreté, des réactions de défenses, des instincts de survit, un peu plus d’empathie, un contrôle presque total des émotions, le tout fabriqué patiemment. Je me connecte aussitôt a mon ordinateur portable, je ne sens plus le bout de mes doigts, ils sont recouverts d’os pointus, je suis toujours en mode sans échec, je fais donc une recherche simple, « rêve de loup » tapé sur le moteur de recherche

Interprétation du rêve n° 2 pour le mot loup « vous allez être trahi par un ami »

Je me console en me disant que cet homme n’est pas un ami, je soupire en me disant que j’aimerais pourtant beaucoup qu’il le soit.

Je tape cette fois « vin »

Interprétation du rêve n° 1 pour le mot vin rêver de vin : « échanges subtils et amoureux »

Je me console de la première interprétation faite du loup et me rabats avec force sûre celle du vin. Je dois à tout prix redevenir humaine, la réalité est très loin de ce que j’espérais, mon rendez-vous aller certainement me le confirmer.

D’emblé je prononcerais les mots erreurs, bêtises, ou bien je ne prévois rien ! je vise l’imprévu. De toute façon avec ce costume je n’arriverais a rien. Peut-être que le confectionneur de costume de loup a déjà tout prévu, il sera ajuster le costume, faire les retouches, il sera aussi me mettre a l’aise a l’intérieur comme a l’extérieur, évitant ainsi l’embarras que je lui cause en me disant « on repart sur des bonnes bases, ce costume vous va très bien et votre griffure ne m’a laissé aucune trace ! » ou bien plus simplement, il me répondra « je n’ai pas reçu votre email ,vous vous êtes peut-être trompé de destinataire, c’est peut-être un autre qui porte le même nom que moi, non ? » me laissant face a ma responsabilité et a ma propre interprétation de la suite, celle en mode sans échec, répétant mentalement : je me serais trompé de…, je me suis trompé de…, je me suis trompé de….

Aujourd’hui j’ai un « destin à taire », celui qui depuis trop longtemps hante mes nuits, alors je prendrais le bon chemin et je ferais de mon passé une histoire humainement convenable ou les loups ne font peur que dans les rêves.

Il est celui qui confection les costumes de loup, il est là le temps que je m’habitue a cette nouvelle peau, alors je rentrerais chez moi et j’espérerais secrètement qu’il soit encore là le jour ou j’aurais besoin d’une autre retouche, le tout confectionné par ses soins.

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 22:18

De haut en bas

De bas en haut

il revient frapper à ma porte

Au moment où je ne m’y attends pas

Comme ci c’était la première fois

À l’intérieur, j’entends ma petite voix

Qui me dit débrouille toi


le loup entre parfois


De haut en bas

De bas en haut

Je poursuis le loup

Pour qu’il ne me voie pas

Cette fois il est entré chez toi

Oh ! mais toi tu ne te caches pas !

As-tu entendu ta petite voix ?


Le loup entre tes draps


De bas en haut

De haut en bas

Sa crinière noire s’abat sur toi

Mais toi, tu ne te défends pas

C’est solennel se rituel

Et tu le vois comme un soleil

Moi j’ai si froid, si froid en moi

Ton soleil ne me réchauffe pas


Le loup entre tes bras


De bas en haut

De haut en bas

J’entends tout t’a coup sa grosse voix

Pierre noire qui se retourne contre moi

Qui me dit chut… ne reste pas là !

Seuls les loups et seules leurs proies

Sur cette terre ont comprendra


le loup que j'aperçois


De bas en haut

De haut en bas

J’aimerais bien jouer avec toi

Peut-être lancerais-je des cailloux

Ou bien tomberais-je à genoux

Te suppliant encore une fois

De venir jouer avec moi

Car personne d’autre ne comprendra


Le loup entre chez moi

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 20:15

Quand le froid envahi brutalement

Ta chambre en location

Sur ton lit d'hôpital d'un accident brutal

Sang fuir de ce couloir comme un serpent de foire j'avance a reculant en titubant tremblant

Ton cœur ralenti à l’opposer du claquement de mes dents

Liquide blanc circulant dans tes veines dispersées

L’aube va bientôt se lever

Pour te réchauffer un peu mon amour pour enivrer tes rêves

Seule au milieu du couloir j'attends

La lumière indique l'heure je n'ai pas peur

Tu ne peux plus rien me dire j'entends battre mon cœur

Je retiens mon souffle pour toi je retiens mon soufre

Quelques heures encore peuvent être un dernier matin

Il est trop tôt ou bien trop tard pour chercher ton regard

Demain sera la fin pour moi ? Et le début pour toi ?

N’aie pas peur mon amour je suis là près de toi

Seule au couloir de l’urgence je pleure dans le noir

Toi tu es calme comme une mer sans lame

Ton préavis expire dans un dernier soupir

Comme tu es matinal mon amour

Tu me surprends toujours

Je te regarde dormir tu es si beau à l'aube

Réveille-toi encore une fois

J’aimerais te dire que je t'aime

Que ferais-je de ce mot qui n'existe que pour toi

Que ferais-je de toute manière sans toi ?

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 20:01
Des soupirs des soupirants
Chuchote près de ta pierre en béton
Des passants dépassés
Petite note pour écrire ton nom
Des bouquets c’est le bouquet
Expression bien intentionnée
Des mirages des rivages
Au loin, on les entend pleurer
Des blancs délavés
Tenue correcte exigée
Des pardons murmurés
Être sur un pied d’égalité
Ma douce amie ma p’tite amie
Seule dans ta tombe immaculée
Je viendrais promise cette nuit
Car je ne t’ai pas oublié
Des soupirs des soupirants
J’aurais du effacer leurs noms
Des passants dépassés
Petit temps pour n’faire une raison
Des bouquets c’est le bouquet
Sensation de t’avoir laissé
Des mirages des rivages
J’aimerais qu’ils oublient mon visage
Des blancs délavés
Couleur que t’aurais détestée
Des Pardons murmurés
Toi seule peux maintenant m’les donner
Ma douce amie ma p’tite amie
Seule dans ta tombe immaculée
Je viendrais promise cette nuit
Car je ne t’ai pas oublié
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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 23:22

Ce mot, on s’en sert tous les jours, certains lui concèdent comme définition une pièce vide, un verre vide, peur du vide, un vide affectif, une boite vide, un vide-ordure, un vide-grenier, une assiette vide, un frigo vide.


Dans le dictionnaire, le mot vide est pauvrement détaillé :

VIDE, adj et subst. m

Qui ne renferme rien-inoccupé. (Je ne comprends pas le sens de cette phrase)

Désert-fig. Qui manque d’intérêt ; norme

Subst. . Espace vide-néant


Il précède aux mots vider et vies.

 

Pourtant, le vide renferme en lui-même, tout le sentiment, toute la souffrance, tout ce qui ne peut pas s’expliquer avec des mots ou plus au moins quelques sensations. Comme le gène, le doute, l’insaisissable, l’impensable, sentir le vide ce n’est pas comme ressentir la mort, c’est la vivre.


(Cela veut dire que tout ce qui ne peut pas se comprendre n’existerait pas ? La mort, le soupir, les derniers souffles seraient alors remis en question ? Est-ce la réponse à donner au vide ?)

La vie, la plus grande maladie mortelle.


Vide de sens, définis comme non-sens, creux, baliverne, bêtises.


Les nourrissons ressentent le vide à la naissance, comme naitre, le vide se crée autour d’autres formes, plus concrètes, mais le vide toujours présent, il reste en suspends pendant toute une vie et manifestement vital a la mort.

Il nous accompagne, il nous guide sur des chemins, des décisions, des actes insensés, des ruptures qui nous paraissent dénuées de sens après coup.Qui nous permet de nous surpasser, de survivre, de souffrir en silence, de supporter, d’aider les autres,de nous taire.


Mais tout cela n’est pas fait sur du vide, le vide accompagne seulement les actes de la vie.


C’est comme un support invisible, sans le vide nous serions des machines, des programmes, celui qui va mourir ressent se vide, car il précède la mort.


Il lui appartient. Il ne peut le définir. Il le vit au plus profond de son être.

Le vide fait donc parti de sois, de chacun d’entre nous.


Comprendre le vide peut alors expliquer la vie et la mort ?


Les plus optimistes parleront d’espoir, d’espérance, d'autres diront que c’est une fatalité.

Connaitre le vide sans en saisir le sens c’est un peu comme vivre une vie sans la comprendre.


Dans l’instant on vit, avec du recul on comprend plus ou moins, car le vide créer des trous, remplit des espaces infinis, crée l’incompréhension se sentir vider, dévitaliser, comme si c’était une substance.


Le vide serait alors essentiel à la vie ? Le vide aurait alors un sens, un contenu, une consistance, partie intégrante de l’être humain et toute autre source de vie.


Comment se servir du vide puisqu’il est là, comment faire pour que le vide soit utile, voire agréable.

Comment est perçu le vide ? Quel autre sens, autre mot l’être humain lui donne, le vide est t’il perçu par tout le monde différemment ?.


Le froid est une sensation définie, avoir froid, parfois le froid nous glace le sang, il nous paralyse ou nous fait trembler.


J’ai ressenti le froid de la mort lorsque j’ai embrassé le front de mon père au funérarium, un dernier geste que je n’oublierais pas, pour définir cette froideur ressentie j’ai fait en premier appel au vide.


J’ai eu besoin de comprendre ce froid jusqu'à lors inconnu.


Lorsque j’ai embrassé mon père sur le front, j’ai embrassé une pierre.


Comme celle que l’ont trouvé sur les plages de galets.


Poser ses lèvres sur une pierre lisse et froide, ressentir la mort d’un être humain, la vie absente dans ce corps, il ne reste qu’une enveloppe, la communication par la pensée devient vide de sens.on ne s'y attarde pas.


Embrasse ce corps mourant, ce corps mort.


Juste la sensation de l’avoir déjà senti autrement, auparavant, j’aimerais le dire a mon père, mais jamais il ne saura et jamais je ne serais.


Quand enfant j’embrassais souvent les pierres, pourquoi ? Je ne sais pas. Mais cela me rassurer sans doute. J’associe cette sensation à la mort, je dissocie la vie de la mort, l’essence vitale, le sang qui coulent dans les veines et le vide lorsqu’il n’est plus.


J’ai peur du vide, car parfois ce vide m’envahit, comment un vide peut devenir envahissant ? Il me tétanise.

Aujourd'hui et certainement depuis toujours il fait partie de ma vie, je ne pense plus correctement, le vide comme la mort que je ressens vivante.


J’aimerais pouvoir ranger le vide dans ma tête, car il s’infiltre dans tous les dossiers de ma mémoire, comme un virus, une maladie ? J’aimerais que ce vide retrouve sa place à l’extérieur de moi, je n’en veux plus, se débarrasser du vide c’est se débarrasser de sois même ?


Lorsque je fais appel à mes sentiments, pour parler de moi, pour m’exprimer, le vide prend la première place, cette barrière est imperméable.


Par moment ,je suis capable de consoler les autres, ceux qui trouvent et ceux qui ont leur place dans mon cœur.

Et parfois même les autres,. À cemoment-là cela ne me concerne pas personnellement, il n’y a aucun vide et je ne fais certainement pas appel a ma mémoire, ça passe ou ça casse, mais c’est plutôt fluide, je supporte bien le silence dans les conversations.

 

Lorsque je bloque sur des phrases, c’est que je suis dans l’incapacité de traiter ces phrases correctement. Le vide se l’approprie, comme un flottement, ces phrases n’ont aucune place même dans le vide, mon cerveau ne traite pas cette information, mais il la garde en mémoire un peu partout.


Le vide de l’un ne peut pas remplacer le vide de l’autre, même s’ils sont identiques, cela peut être perçu comme une connivence.


Je suis parfois fatiguée des mots, je ne sors plus de chez moi, on dirait une phobie sociale ? Même paas je ressens le besoin de voir les autres, de les entendre, je trouve les autres intéressants, enrichissant, ils déplacent en moi le vide, je l’oublie parfois et j’aime ça,

 

J’aimerais travailler, mais le travail que je veux faire n’existe pas, le travail est un jeu.


La vie comme au travers d’un film, les ailes du désir, le poème « Lorsque l’enfant était enfant » raisonne en moi profondément.


Quand j’étais petite les jeux intéressants étaient le classement, les pièces a leur place, les cailloux par ordre croissant ou par forme, le puzzle. Tout devait avoir une place, mon imagination pauvre, je n’imitais ni ma mère ni mon père, des jeux bien solitaires. Adolescente j'étais tout l'inverse, je tester, je voulais découvrir, me faire une idée de tout, tout vivre vite.


Le travail en usine, répétitif assurerait mon bonheur ou ranger des livres dans une bibliothèque, car les livres, ça sent bon.


J’attends un miracle, un sursaut de vie meilleure, mais je n’y contribue pas, plus… je me laisse porté par l’inconnu, l’imprévu, abnégation prends mon sens ma mémoire défectueuse, incapable de me rappeler une conversation téléphonique, mémoriser un numéro de téléphone me souvenir un parcours du combattant, je rappelle 6 parfois 7 fois mon répondeur pour noter correctement un numéro.


Lorsque je vois du monde, j’ai besoin de fixer l’information. Cela passe toujours par des stéréotypes, serrer la main socialement, regarder une dernière fois la personne après lui dire au revoir, pendant quelque temps, pour m’adapter, après ça diminue un peu.


Je m’en veux à chaque fois, car j’ai l’impression que cela pourrait être perçu comme de l’intrusion, mais si je ne le fais pas je perds l’information. (Je suis un poisson rouge.)


Mais le vide ce n’est pas rien, enfin pas pour moi. Et je pense que tout être humain le ressent un jour ou l’autre, même si dans la mort certains font le vide dans leur tête, d'autres essayeront de comprendre ce qui le crée.


Mon adaptation, ma capacité à y faire face?, dois-je remplir, remplacer le mot vide par plein ? Si c’était aussi simple, ça me plait bien.

Heureusement, le vide n'est pas présent tous les jours, c'est un cycle de vie, des étapes, des mouvements qui aident à prendre du recul. Mon vide c'est ma petite résilience à moi.


L’humour n’est pas dénué de sens je m’y accroche et parfois même la dérision devant l’effroi, le vide ne me l’accapare pas. Le vide je ne le montre jamais, je le tais, je souris.


 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 13:40

Ce matin (12H00) je me réveille avec une sensation bizarre, l’alarme en ville sonne (les essais de sirènes le premier mercredi du mois).

Le problème c’est qu’aujourd'hui nous sommes le 7 mars et je me demande ce que cela veut dire…


— Dois-je me lever ?

— Une bombe va tomber ?

— Une météorite ?

— Un scounamis ?

Mais la mer est loin et je ne sais pas l’écrire correctement, même Google n’est pas capable de me corriger) alors, j’ôte cette option de ma tête.


— un incendie ?

— un attentat ?

Je suis en pyjama et j’ai perdu dans la nuit mes chaussettes au fond du lit !, je me demande si j’ai le temps ? Mais le temps pour quoi ?!.


Je regarde l’heure sur mon portable il est midi et la date (7 MAR).


La veille j’ai mal dormi, je me suis endormie encore trop tard, mon chat m’a sauté dessus, un aller/retour qui nous a surpris tous les deux.


(Comme une fois ou j’avais vu sur une vidéo une enfant qui tient un chat dans ses bras au bord d’une piscine est qui le lance dans cette direction. Le chat dans un réflexe surnaturel ou inné se retourne dans la lancé et échappe a l’eau).


 Une de ses griffes m’a littéralement marquée telle la pointe d’une épée.


J’ai du me lever direction la salle d’eau pour visualiser les dégâts, je saigne…


Je n’ai plus vu mon chat pendant un moment, sa réaction était inhabituelle, mon chat ne m’a jamais griffée au visage.

Ce matin je suis sûre et certaine qu’aujourd'hui nous sommes mardi, car hier c’était lundi… et que demain c’est mercredi 8 mars la journée de la femme.


 Le mercredi étant la journée des enfants et celles des mamans, hum…


Je ne supporte plus ces dates :


— Journée de la femme.

— Fêtes des Mères.

— Fête des Pères.

— Saint valentin.

— Fête des grandes mères.

— Fête des secrétaires,

— Fête de la sainte Catherine.

— Des femmes isolées,

— des sans domicile fixe.

— Des bonnes mères de famille.

— Des pères admirables,

— de la journée sans voiture.

— Les dates anniversaires.

— Des commémorations.

— Des débuts de guerre et des fins de guerres.

— De la mort de mon père.

— De Noel et du Nouvel An.


 Quoi que, le Nouvel An j’aime bien !,

je trouve cette date importante, elle indique clairement que l’on change d’année.


Aujourd’hui j’ai l’étrange sensation que je suis passé de 2010 a 2012 très vite, je n’ai rien vu, rien entendu. Les jours, les mois, comme le souvenir de payer mon loyer et qu’une semaine plus tard je reçois déjà l’échéance du mois suivant.


Alors, j’essaye de comprendre pourquoi les jours, les mois et les années passent si vite,

je n’aime pas cette sensation, c’est désagréable, ça me gêne, ça me met en situation d’échec et d’incompréhension.


Brusquement je regarde à nouveau l’heure sur un autre portable, il est midi trente, l’alarme sonne une dernière fois et nous sommes le mercredi 7 mars.


J’ai effacé mentalement la journée d’hier, je n’ai rien fait hier à part trier, ranger les livres de ma bibliothèque, les prochains livres n’auront plus de place, j’ai pourtant optimisé à fond l’espace.


Je retrouve les livres de mon adolescence, Louis calaferte, le monde de Sophie, la première gorgée de bière, puis ceux de ma vie de mère, les Dolto a gogo...l’école des parents, la maisons verte ou j'ai trainé un peu « Si je m’écoutais je m’entendrais », les Daniel Pennac. National geo qui s'empilent dans les...

 


Puis tout les bouquins de psycho/médecines que j’ai lus ces derniers mois. Je n’ai pas lu de bouquins de Freud, faut dire que tout ou presque tous les livres sujet de psycho le cite et le référence souvent, parfois j’ai même l’impression de copier/coller certain passage.


Je me dis que peut-être toutes ses dates sont là pour aider les personnes qui se perdent pendant une année ;


— Tiens, aujourd’hui c’est la fête des Mères !, alors nous sommes au mois de mai !

— Tiens c’est Noel bientôt ! Alors, nous sommes en décembre !


Moi ce qui me manque c’est de ne plus sentir les saisons, on devrait rajouter a cette liste des odeurs,


— le printemps, l’odeur des fleurs a s’enivraient.

— L’été, l’odeur du foin et de la lumière qui fait cligner des yeux.

 — L’automne, celle des feuilles mortes et du vent Legé,

— L’hiver, celle de la neige qui va tomber et du froid glacé.


Je procrastine, voilà pourquoi je saute certaines journées, je remets a demain sans savoir que nous sommes déjà demain.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 23:01

Je passe le temps

Une simple coloration

Une photo noir et blanc

Posé sur un vieux carton


D’un enfant qui grandit

D’une mère qui vieillit

De souvenirs, suspendus un temps


De ces images qui ne me rappellent rien

De ces photos sans lendemain.


Je regarde au travers de mon sang

L’étendue des dégâts causés par le temps.


Dune nuit de colère, on a brulé ma terre

Ma maison, mon carton et cette photo

Noir et blanc.


Je passe le temps

Une simple connotation

D’une photo noir et blanc

Sorti de son carton


D’un ami suicidaire

D’une amie qui survit

Un souvenir, suspendu dans le temps


De ces images qui me rappellent tout

De ces photos aux lendemains flous


Je regarde au travers de ton sang

L’entendu des dégâts causés par le temps.

 

Dune nuit de colère, on a brulé ma terre

Ma maison,mon carton et cette photo

Noir et blanc.


Je passe le temps

Une simple annotation

Sur une photo noir et blanc

Dispersé par le vent.


 De souvenirs perdus, consommés par le temps

Retrouvé près de ma maison.


De ces visages pleins d'expressions

De ces photos d'exceptions

 

 

Je regarde au travers de son sang

L’étendue des dégâts causés par le temps.

D’une nuit ou d’une vie sans lendemain.


Perdu un beau matin.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 22:16

La petite fille marche sur le trottoir.

Elle ne sait pas qu'il fait déjà nuit,

Elle ne sait pas qu'il fait si froid.


La petite fille compte ses pas, sans but précis.

Elle est comme un animal qui a perdu les siens.

La petite fille marche en vain.


 

Peut-être cet homme qui s'approche sans reproche,

Qui lui tend sa main d'un geste calculateur.


Elle a épuisé toutes ses données familiales,

Elle sourit quand même au chacal.


Elle se donne à lui sans s'imaginer,

le bien que cela lui a procuré.


 

La petite fille entre dans la chambre,

elle ne calcule rien, ni la couleur des murs, ni sa douleur.


Les sons deviennent crus, les bruits deviennent sourds.

Ne plus réagir aux bruits pour ainsi dire ne plus souffrir.


 

Elle s'allonge nue sur le lit sans trop de vie.

La petite fille ferme les yeux et ne pense plus à rien,


elle aime à croire être invisible en faisant ça.

 

Héroïne ma petite fille je ne t'invente pas,


c’est à toi que je pense quand je me perds en moi,

c’est toi qui m’as fait moi, c'est moi qui t'ai fait ça.


La petite fille ne pleure pas, elle ne saurait pas pourquoi.

Elle s'invente une autre vie les jours où elle ne fait pas ça.


La douceur du mercure qui coule entre ses doigts

a l’abri de tout regard de peur qu’on ne la voie.


 

La petite fille grandit trop vite, elle ne finira jamais de grandir.

Pour comprendre sa souffrance, il faut comprendre sa douleur.


Sans amies, juste des hommes de passage.


Comme si le soleil ne la brulait pas

Comme si le froid n’existait pas

Pour se sentir vivante encore une fois.

Car elle sait que ça s’arrangera.

Comme à chaque fois qu'elle ne le fait pas.

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 00:40

 
Le 20 janvier je prends le train, direction « Jardin des souvenirs » j’aime bien ce nom ça me rappelle des….
Il y a du monde à la gare, le train se remplit, j’arrive cinq minutes avant le départ.


Il n’y a plus de place…, juste le strapontin entre deux wagon, je prends place.
Un homme assis en face de moi, il porte des lunettes et me souris.


Je ne remarque pas l’homme assis en diagonale, jusqu’au moment où il se lève, cherche
Se rassois, se relève, cela dure un bon moment.


Le train démarre, le contrôleur arriver et reste un moment avec cet homme.


Puis le contrôleur se retourne vers moi et me parle, je ne comprends rien, il y a beaucoup de bruit


Je lui demande de répéter en lui disant que je dois être sourde et là il me dit en parlant plus fort : »


— Je suis obligée de faire un procès verbale au monsieur, car sinon il ne me lâchera pas.


Je souris, je n'ai rien compris.


Le contrôleur tend le PV au monsieur et repart.


L’homme me regarde, je lui souris et la il entame une longue conversation avec moi, une conversation ou plutôt un long monologue, mais avant il me demande ce que le contrôleur vient de me dire, je lui réponds de plus naturellement possible : »


— Il m’a dit que vous teniez absolument à recevoir un PV !


Il me sourit enthousiasme et me dis : »


— Oui ! C’est exactement ça !


Je le regarde, il doit avoir un peu plus de 40 ans, il porte un pull jaune rouille, un bas de jogging, il est petit est légèrement en surpoids, il a un regard captivant.


Et la il me parle, il me raconte que tous les jours il voyage dans les trains, pour recevoir ses PV
Il ne peut pas vivre sans, c’est vital !.


Il a fait toutes les villes de France, sauf Belfort, il me parle de toutes ces villes, j’ai l’impression d’y être. il les détaille, il les vit, je l’écoute et je sens la mer, je sens l’ambiance, il me décrit ces villes et j’ai l’impression d’y être sans jamais y avoir mis les pieds.


Par moment il me parle du tribunal, car il a été condamné plusieurs fois, dont son psy la défendit
Je suis devant un gentil fou et je pense à ce moment-là au psy que j’ai rencontré pour la première fois le 4 janvier.


Je l’écoute, je suis attentive, cet homme est passionnant, il a une mémoire comme jamais je n’ai rencontré dans ma vie. il me parle des émissions télé qu’il a vu, il est capable de les reconstituer dans les moindres détails.

Il parle de personnages littéraires, d'hommes politiques et de documentaires sur arte, il se souvient d’émission qu’il a vue 3 ou 4 semaines avant.


Il me résume le programme de ARTE du matin au soir, avec les tranches horaires puis il me dit que dans certaines villes il est interdit de pharmacie, il me demande de temps en temps :


— Vous comprenez ?


Je souris et penche la tête pour lui dire oui, je vois a ses pieds au même moment un sac plastique qui déborde de PV.


Il continue de me parler, il parle d’argent, que l’euro c’est compliqué, qu’il dépense tous les jours 11,50 € au sarrasin, vous savez la pâtisserie, je réponds que je la connais.


Il me demande si c’est normal de dépenser 11,50 € a la boulangerie, si ce n’est pas trop. Puis il me demande combien ça fait 11,50 € par semaine, la je ne comprends plus, je lui demande de répéter, il me dit « Oui voyez vous combien ça fait 11,50 € par semaine »


Je comprends par mois ?, je lui réponds un peu plus de 45 € et la il me dit oui c’est ça, puis je me rends compte qu’il me test sur les calculs, je suis nulle en math, mais lui il compte très bien.


Il me parle des médicaments qu’il n’a pas le droit de prendre, il me parle du xanax, un anxiolytique.


il n’a droit qu’aux antidépresseurs, je sursaute un peu sur le strapontin, car un médecin que j’ai vu fin décembre m’en a prescrit en cinq minutes et que j’ai la boite dans mon sac (pas encore pris).


Puis de temps en temps il tient fermement son sac plastique a ses pieds. Il me reparle de ses PV, me dit qu’il fait pareil dans le bus et le métro, que les gens le connais bien, qu’il connaît bien certains contrôleurs.


Que parfois il n’est pas obligé de qu’émender ses PV. Certains contrôleurs lui donnent son PV sans qu’il le demande content, il sourit, se sent bien.il me montre tel un trophée que celui qui a couté le plus cher fait 330 €, vous vous rendez compte, 330 € !.


Je sais bien qu’il ne paie aucuns de ses PV, c’est surement tribunal qu’il paye, et justement au moment ou je me fais cette réflexion, il me dit :


— Oui c’est le tribunal qui payent les PV, car moi je ne peux pas je suis a la cotorep.


Il me regarde, il attend une question, je lui demande s’il a déjà pu avoir ses PV dans l’avion.


La il m’explique avoir essayé plusieurs fois, mais que c’est compliqué, car il y a les douanes, qu’il m’arrive jamais à franchir et qu’il a abandonné.


Il me parle de Bérégovoy, je repense dans ma mémoire ce qu’il lui est arrivé, je me souviens avoir était marqué par cet homme politique.


A la télé ils avaient comme masqué son suicide, peur d’en parler, d’en dire trop, la pudeur certainement et l’incompréhension de son geste.

Enfin j’ai senti cela comme ça, il attend, me regarde, je tente un : » vous parlez de l’homme politique qui c’est suicidé ?.


Il sourit et me raconte tout de lui ; c’est un complot, c’est une injustice, les gens sont fous, ils tuent, les gens sont méchants, ils volent.

Il me dit qu’on ne peut pas savoir si un parti politique est mieux qu’un autre, car pour cela il faut qu’il soit élu, il me dit « vous comprenez ?


Puis il me parle de chez lui, il y a la télé, il regarde toute les émissions,
 Je me demande comment il fait pour les regarder s’il est tous les jours dans les transports.


Je lui pose une question, car il me regarde et attends, » s’il reste dans les villes qu’il visite ou s’il reprend le train des son arrivé ?


Il me répond que parfois oui, il reste, il prend une chambre d’hôtel, mais que l’hôtel c’est cher.Il va dans un formule un, me demande si c’est cher un hôtel a 35 €, il dit que parfois c’est plus cher.


Puis d’un coup il me parle de sa peau, que tout est brulé, je frissonne. Il me dit que les gens qui lui ont fait ça c’est la pire chose qu’il lui soit arrivé.


Je sens bien qu’il veut m’en dire plus, mais a ce moment la le train s’arrête dans une gare et le contrôleur apparait.

IL se trouve face à face avec lui et je le vois rougir, il me fait penser a un enfant qui vient de se faire gronder, il cherche dans le regard du contrôleur une reconnaissance, il est intimidé.


Puis le train repart et il reprend, je continue de l’écouter, il me reparle de sa peau qui le brule, il fait des gestes de haut en bas.


Un moment je me lève pour m'assoir a coté de lui, mais quelques chose ne vas pas alors je m’excuse en lui disant que je vais reprends ma place.


IL me sourit, il parle tellement que je ne vois pas passer l’heure, 1H20, j’ai l’impression qu’il c’est passé moins de temps, mais le train arrive en gare.


Il me regarde et me dit :


— Merci de m’avoir écouté.
« Je lui réponds »

-c’est moi qui vous remercie !


Je n’ai pas l’habitude que l’on me dise merci, c’est un réflexe verbal que je n’arrive pas à contrôler et c’est la deuxième fois en un mois que je le dis.


Il sort du train et je me retrouve a coté de lui, il ne bouge pas et je tends ma main vers lui
Il me prend la main dans sa main gauche, un geste chaleureux, je lui dis


« Au revoir monsieur »

et il me répond

« Au revoir madame ».

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 19:04

Quand j’étais enfant, tout me paraissait grand

Le monde étant sans limites, les jours tout différents

Rien qu’à l’odeur, devinez les saisons.


Ainsi à l’automne, les feuilles des arbres

Et se jeter dedans dans une légèreté,

Se perdre, se retrouver, se chercher et s’abandonner,

Attendre le lendemain, s’impatienter et en rêver.


Quand j’étais enfant, tout me paraissait bon

Les éclairs au chocolat, le gâteau de Savoie, la limonade qui pique

Et l’antésite les jours de petites maladies.


Quand j’étais enfant, je voulais une forêt,


Avec un chemin pour rentrer et un autre pour sortir.


Il faisait si sombre, c’était magnifique.

Si l'on ne disait rien, on pouvait l’entendre chuchoter,

La respirer et s’en imprégner.


Parfois le rayon d’un soleil s’imposer et nous transpercés, il faisait alors plus chaud, un peu comme si fore disait N’ai pas peur, je suis grand, mystérieux et chaleureux.


La mousse au plus près faisait penser à une multitude de petits flocons de neige, l’hiver arriverait forcément.

Parfois la brume défiante qui disparaissait au fur et à mesure.


Elle ne fait que reculer, ou bien nous la dépassions.


Le foret étant sans limites, les champignons des compagnons.


Quand j’étais enfant, tout me paraissait clair

Rien qu’à l’odeur je pouvais prédire la neige quelques jours avant parfois quelques heures,

quand la pluie tomberait et quand elle s’arrêterait.


L’été en ville le bitume semblait renaitre de la pluie

Parfois un fumé s’en dégager et ça ne sentait pas bon.

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